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Résultat de l’enquête Eurobaromètre menée par l’EFSA

Environnement & qualité - Qualité
09/07/2019
Les résultats d'une nouvelle enquête Eurobaromètre menée par l’EFSA ont été publiés le 7 juin 2019 à l’occasion de la première Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments. Ils suggèrent que la plupart des Européens (55%) sont très sensibilisés aux questions relatives à la sécurité des aliments et que deux tiers d’entre eux ont modifié leur comportement après avoir reçu des informations sur des questions liées à la sécurité des aliments. 
L'étude a révélé d’importantes différences entre les pays de l'UE. Ces informations sont détaillées dans le rapport et synthétisées dans les fiches techniques spécifiques aux 28 États membres de l'UE.

Les principales préoccupations des Européens
Lorsque la sécurité des aliments est mentionnée en tant que facteur de choix alimentaire, aucune préoccupation particulière ne prédomine à travers tous les pays de l'UE. Les trois thèmes mentionnés le plus fréquemment dans 20 États membres de l'UE ou plus sont : l'utilisation à mauvais escient d'antibiotiques, d'hormones et de stéroïdes chez les animaux d'élevage (44%), les résidus de pesticides dans l’alimentation (39% et première préoccupation des Français) et les  polluants environnementaux dans le poisson, la viande ou les produits laitiers  (37%).
Ces questions figuraient également parmi les principales préoccupations signalées dans l’enquête Eurobaromètre de 2010 sur la sécurité des aliments. Les Européens semblent moins préoccupés qu'auparavant par certains sujets tels que les OGM. En revanche de nouvelles questions – comme les microplastiques par exemple – ont été évoquées.

Résultats en bref
Les facteurs les plus importants pour les Européens lorsqu’ils achètent des aliments sont : la provenance des aliments (53% des Européens, 71% des Français), le coût (51% pour les Européens, 56% des Français), la sécurité sanitaire (50% des Européens, 46% des Français) et le goût (49% des Européens, 52% des Français). Le contenu nutritionnel est légèrement moins important (44%des Européens, 32% seulement des Français), tandis que l'éthique et les croyances occupent le bas de la hiérarchie (19% des Européens, 12% des Français). Dans l'ensemble, 41% des répondants se disent « personnellement intéressés par le sujet de la sécurité des aliments » (60% des Français). Pour 22% des Européens (25% des Français), la sécurité constitue la principale préoccupation lors du choix des aliments.

66% des Européens (69% des Français) ont apporté des changements à leur consommation après avoir reçu des informations liées à un risque alimentaire. Pour 33% d’entre eux ce changement a été permanent (38% des Français) ; pour les 33% restants, le changement a été ponctuel (31% des Français).
Les changements dans les comportements de consommation sont observés le plus fréquemment chez les femmes, les personnes dans les tranches d'âge moyennes et les personnes qui présentent les niveaux d'instruction les plus élevés.
Les préoccupations les plus fréquemment mentionnées sont les suivantes : « résidus d'antibiotiques, d'hormones ou de stéroïdes dans la viande » (44% des Européens, 38% des Français), « résidus de pesticides dans les aliments » (39% des Européens contre 57% des Français !), « polluants environnementaux dans le poisson, la viande ou les produits laitiers » (37% des Européens, 47% des Français) et « additifs tels que colorants, conservateurs ou arômes dans les aliments ou les boissons » (36% des Européens, 43% des Français). En France, l’hygiène alimentaire ne préoccupe que 39% des consommateurs.

La confiance à l’égard des scientifiques (82% des Européens, 80% des Français) et des associations de consommateurs (79% des Européens contre 87% des Français) est la plus élevée pour obtenir des informations sur les risques liés à l’alimentation. Viennent ensuite les agriculteurs (69% des Européens et des Français), les autorités nationales (60% des Européens, 52% seulement des Français), les institutions de l’UE (58% des Européens, 48% seulement des Français), les ONG (56% des Européens, 61% des Français) et les journalistes (50% des Européens, 48% des Français). Moins de gens font confiance aux supermarchés et aux restaurants (43% des Européens mais seulement 28% des Français), aux industries alimentaires (36% des Européens contre seulement 16% des Français) ou encore aux célébrités, aux blogueurs et aux influenceurs (19% des Européens, 10% des Français).

43% des Européens (36% des Français) ont déclaré que « il existe des réglementations en place pour garantir la sécurité des aliments que nous consommons ». 28% des Européens (28% des Français également) savent que « pour statuer sur l'innocuité d’un aliment, l'Union européenne s'appuie sur des scientifiques qui dispensent leur avis d'experts ».

Un article issu de La Revue Lamy Droit Alimentaire n° 394, juillet 2019 (bientôt en ligne sur lamyline.fr).
 
Source : Actualités du droit